top of page
Rechercher

A sickness you like (version française) par Nigel Roth




Si vous vous rendez un jour dans le Wisconsin, dont la devise est bizarrement "En avant", ne manquez pas de faire un tour à Sheboygan.


Sheboygan a une histoire qui englobe l'ancien foyer de tribus amérindiennes telles que les Potawatomi, les Ottawa, les Winnebago et les Menominee. Et, les Chippewa, qui ont donné leur nom à Sheboygan. En fait, ils l'appelaient Shawb-wa-way-kum, mais bon, les colons...


C'était aussi le dernier refuge des Oneida, des Stockbridge-Munsee et des Brothertown, après que les Américains eurent décidé de les arracher à leurs foyers et de les placer ailleurs, à un endroit où ils ne voulaient pas être.


Une fois que les tribus eurent abandonné l'idée de vivre, des migrants venus d'autres régions des États-Unis, des personnes ayant échappé à la famine irlandaise, à la répression allemande et à l'antiprotestantisme hollandais, ainsi que des Slovènes lointains, s'installèrent à Sheboygan, beaucoup d'entre eux se lançant dans l'exploitation forestière, l'abattage et la transformation des arbres, et non dans la lenteur et la maladresse des déplacements en ville.


Un peuple qui ne pouvait pas s'installer à Sheboygan au XIXe siècle était les Afro-Américains, car les Sheboys (ce qui n'est qu'une supposition, car Sheboygan ne semble pas avoir de démonyme) ont décidé d'interdire les personnes de couleur en 1887.


Quoi qu'il en soit, dans les années 1920, Sheboygan était une ville nettement plus multiculturelle d'environ trente mille âmes, comprenant une population juive florissante, avec des synagogues, des hazzans, des bagels, des Volvo et des rabbins.


L'un de ces rabbins était le rabbin Eli Maza, né à Minsk, aujourd'hui la onzième ville la plus peuplée d'Europe et capitale de la Biélorussie. Il dirigeait sa congrégation avec enthousiasme, des sermons philosophiques avec un brin d'humour.