Altérité intolérable par Sylvaine Perret-Gentil

Le 1er octobre 2020, un quotidien français consacre un article au livre d’une féministe, qui s’intitule « Moi, les hommes, je les déteste » et dont le titre original est « Men are trash », les hommes sont des ordures.
« Détester les hommes et tout ce qu’ils représentent est notre droit le plus strict. C’est aussi une fête. Qui aurait cru qu’il y aurait autant de joie dans la misandrie ? » déclare l’auteur.
Le 2 octobre, le mollah d’Ispahan, chef de la prière du vendredi, appelle à l’insécurité pour les femmes « mal voilées » dans les rues et les parcs et au soutien des juges à ceux qui font la promotion de la vertu et la prohibition du vice.
Il s’agit d’une nouvelle incitation à la répression brutale des femmes en Iran, avec la promesse qu’elle restera impunie.
Éloge de la misandrie d’un côté, apogée de la misogynie de l’autre.
Un terrorisme masculin ; un néo-féminisme redresseur de tort.
Des hommes-ordures à jeter ; des femmes dépravées à corriger.
Des femmes pures et des hommes pervers ; des hommes purs et des femmes vicieuses.
Une vision binaire.
Le pile et face d’une même détestation.