Ce temps qui m’obsède par Rony Lévy
Dernière mise à jour : 2 mars 2021

Nous sommes le 2 juin 2020 et me revoici devant le clavier de mon Mac sur le point de taper, pour la énième fois, le mot « temps » .
Décidément, ce mot m’obsède… De quelle manière, ce temps qui passe, va-t-il façonner notre lendemain ? Devinettes et incertitudes se côtoient.
Il faut bien reconnaître que nous vivons des moments extraordinaires, dans le sens de : « qui sortent de l’ordinaire » .
Nos édiles, qui cherchent à mettre en pratique l’adage de toujours : « gouverner c’est prévoir » sont pour le moins embarrassés et d’aucuns leur reprochent que cela se voit et s’entend juste un peu trop. Les pauvres, au fond, ils sont ignorants. Alors, ils ont appliqué le principe de précaution, à l’excès, selon les uns, à bon escient selon d’autres - essentiellement des scientifiques - avec le questionnement récurrent : « Quelles conséquences » ?
Il n’y a de vraie science que dans le doute, dit-on.
Le 1er juin 2020 à 23 heures 59, il y avait la queue devant l’entrée d’un bistrot dans une rue parisienne. Moment épique car une minute plus tard, allait sonner la levée des restrictions relatives à l’ouverture des bars et restaurants. En un instant, comme au quatrième top, ils étaient tous attablés sur la terrasse, riant, affichant des mines orgasmiques !
A l’interrogation muette, ils répondent : Enfin, nous nous réapproprions notre vie » … la condamnation n’avait même pas été assortie du sursis. On a pris trois mois ferme!
Alors, « Quel possible pour quel futur » ? La question nous laisse pantois. Demain sera-t-il (si) différent d’hier ? Ou bien…?