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Make your bed and lie in it (version française) par Nigel Roth




En 2010, Bill Bryson, réputé pour ses récits de voyage et ses aventures comiques, décida qu'il n’allait pas s'embêter à aller quelque part pour son prochain livre, et resta donc chez lui où il écrivit At Home.


Au cours de ce tour guidé de sa maison victorienne, il se promena dans chacune des pièces et décrivit l'histoire des différents objets qui s'y trouvaient. C'était une idée originale et grandiose pour un ouvrage, qui lui permettait de se déplacer dans sa propre maison pendant des mois, allant de pièce en pièce en buvant du thé, mangeant des biscuits et, je le soupçonne mais je ne peux pas le confirmer, en faisant des siestes périodiques sur quelques chaises idéalement disposées à cet effet.


Il s'avère que Bryson était un prophète aussi bien qu'un auteur.


Mais j'aimerais faire mieux, car je ne parviens même pas à me donner la peine de quitter ma chambre à coucher, ni même pas mon lit, et cet écrit va donc être consacré au lit.


Un lit. Deux lits, en fait.


Pour parler du premier, nous (enfin, vous, en fait, parce que je reste où je suis) devons remonter jusqu'en 1590, une année assez étrange.


C'est l'année où Maurice, prince d'Orange, captura toute la ville de Breda, dans le sud des Pays-Bas, grâce à soixante-huit soldats qui percèrent les défenses de la ville en se cachant dans un bateau de tourbe. C'est aussi l'année où le gouverneur John White a perdu une colonie américaine entière, celle de Roanoke, et dont les habitants n'ont jamais été revus, malgré plusieurs tentatives pour les retrouver.