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Put on a Happy Face (version française) par Nigel Roth

Dernière mise à jour : 3 mars 2021


En 1942, alors que le monde mettait de l’énergie à se réduire en poussière, trois lois émergeaient comme principes applicables à nos nouveaux cousins anthropomorphiques, le futur de notre genre en constante évolution : les robots !


Ces lois, exposées succinctement par l'écrivain et biochimiste américain Isaac Asimov, sont merveilleusement claires et sensées, et constitueront sans aucun doute les règles qui régiront le développement de ces humanoïdes.


Comme de nombreuses lois dans notre société, elles ont été conçues dans l’idée de fixer des limites pour le plus grand bénéfice de l'humanité et de sa progéniture, quelle qu’elle soit.


Par exemple, dans les îles britanniques, le Salmon Act de 1986 stipule que la manipulation de saumons dans des circonstances suspectes constitue un délit et, jusqu'à présent, personne n'a commis de faux pas et n'a été accusé ou condamné pour cause de manipulation suspecte de saumons. On peut donc dire sans risque de se tromper que la loi a fonctionné, même en cette période de confinement, où il est de toute façon louche de se promener dans les rues.


De même, les "Chicken Laws", respectées sans faille dans l'État progressiste de Géorgie, dans le sud-est des États-Unis, sont des exemples de bonne observance de la loi. À Gainesville, par exemple, il est obligatoire de manger du poulet frit avec les doigts, et tout le monde suit la règle, et à Quitman, il est illégal de laisser des poules traverser la route, parce qu'elles pourraient se mettre en danger, ou mettre les autres en danger.


La première loi sur les robots va dans le même sens. Elle stipule qu'un robot ne peut pas porter atteinte à un être humain ou, par inaction, permettre à un être humain de se mettre en danger.


Cette règle est parfaitement sensée et utile, en particulier pour nous.


Tout comme la loi australienne sur la sécurité de l'électricité qui interdit aux Australiens du grand État de Victoria de changer une ampoule sans licence. Combien de Victoriens bénéficient-ils du permis d’ampoule ? Aucun, apparemment ; et beaucoup de pauvres âmes ont peut-être passé cette année de pandémie dans l'obscurité totale parce qu'elles n'ont pas réalisé que la loi avait été révisée en 1998, pour permettre de faire changer les ampoules par un proche, que vous ne devez pas aimer beaucoup pour le laisser ainsi se mettre en danger.


À Milan, dans le nord de la Lombardie, capitale de la mode et de la pandémie, la loi vous oblige à sourire en tout temps, comme le prescrit un règlement municipal donné aux Milanais par l'empire austro-hongrois, et jamais abrogé. Vous pouvez laisser tomber ce sourire si vous êtes un travailleur hospitalier et que le pronostic de votre patient est sombre, ou si, enfin convaincu de l’existence du coronavirus - malgré les dires de certains sur Facebook – vous souhaitez pleurer un proche lors de funérailles auxquelles vous ne pouvez pas assister. Dans le cas contraire, il n'y a pas d'excuse. Souriez, restez chez vous ou pas, et soyez condamné à une amende.


Bien sûr, il y aura des moments, où vous vous cognerez un orteil ou pire, perdrez la vie à cause de cette pandémie. Vous aurez peut-être envie d’entrer en dissidence, tout comme la deuxième loi de la robotique d'Asimov, selon laquelle un robot doit obéir aux ordres que lui donnent les êtres humains, sauf si ces ordres sont en conflit avec la première loi, bien entendu.


Une autre loi fondamentale, compte tenu du vieillissement de la population de l'État de Floride et du fait qu'ils sont enfermés (comme les poulets géorgiens) dans leurs maisons depuis neuf mois, est la loi sur les flatulences. Prétendument adoptée au milieu des années 1800 pour des raisons qui demeureront dans les années 1800, il est absolument illégal de lâcher un vent, après six heures du soir, en particulier le jeudi. Je soupçonne que cette loi n'a pas dû être très bien respectée, et qu'il y a certainement eu beaucoup de vieux pets en Floride toute l'année.


Il est également illégal d'oublier l'anniversaire de sa femme si l'on vit à Samoa, même si l'on est sous respirateur, ou de ne pas promener son chien au moins trois fois par jour à Turin, on suppose avec trois déguisements différents ces jours-ci.


En Arizona, vous ne pouvez pas laisser un âne dormir dans votre baignoire après sept heures du soir, ce qui exclut cette destination de ma liste de vacances post covid, bien que j’aille en Écosse, où je peux frapper à n'importe quelle porte parce que la loi m'autorise à me soulager chez n’importe qui.


Parmi les autres choses que je ne ferai pas non plus lorsque les restrictions de confinement seront levées, il y a le fait de conduire avec un bandeau sur les yeux en Alabama, où ce passe-temps particulier est illégal pour une raison que je ne m’explique pas, ou laver la voiture de mes voisins à Los Angeles, ville où je serai arrêté s'ils n'ont pas expressément donné leur accord au préalable. Et je ne jouerai pas non plus au loto en état d'ébriété en Caroline du Nord parce qu'il y aura un "44" (on frappe à la porte) du numéro "5" (homme vivant), qui voudra me faire un "43" (à genoux) pour un "51" (mouvement du pouce).


Tout cela nous amène à la troisième loi de la robotique d'Asimov, selon laquelle un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.


Cela signifie, bien sûr, que si vous êtes une femme et que vous vivez dans le Vermont, vous devrez enfreindre la loi si vous commandez ce dentier post-Covid sans la permission de votre mari, afin de pouvoir bruncher en beauté avec vos amis, ceux qui vous restent, bien entendu.


picture by Cottonbro


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