Sauvez votre lard par Nigel Roth
Dernière mise à jour : 2 mars 2021

Alors que les États-Unis se pressent aux urnes pour élire un président blanc et vieillissant, en cette invraisemblable année 2020, je vous propose de laisser derrière vous les candidats tyranniques, narcissiques ou misogynes, et même Biden et Harris, pour me suivre dans l'État de Washington en 1938, un an avant qu'Adolf Hitler ne déclare la deuxième guerre mondiale.
Au mois de septembre à Washington, il pleut un peu plus que d’habitude, mais on peut encore profiter de deux mois de belles journées d'automne et de nuits assez fraîches pour bien dormir.
Dans la ville de Milton, située à mi-chemin entre la capitale Olympia et la ville de Seattle, sur la rive nord-est du Puget Sound, une élection est en cours, tout comme aujourd'hui.
En effet, Boston Curtis se présente comme candidat au poste de représentant républicain au comité de quartier, poste très important dans cette ville d'environ cinq mille habitants.
Bien que la campagne que mène Curtis soit très différente de beaucoup d'autres, elle présente des similitudes avec celle de l'actuel candidat républicain.
Tout d'abord, Curtis ne se base sur aucun programme particulier ; il semble suffire que les gens sachent qu'il est républicain. Il ne parle jamais de politique et n’évoque aucun projet concret. Il se contente de traîner les autres candidats dans la boue et de braire toutes sortes de bêtises à qui veut bien l'entendre.
Le fait que Curtis ait remporté cette élection à une large majorité devrait nous interpeller tous, notamment parce que Boston Curtis est une mule, vieille et stérile, et que cela pourrait facilement se reproduire dans un mois.
Boston Curtis est pourtant loin d'être le premier ou le dernier non-humain à briguer un poste politique.